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vous ne pouvez pas en douter après avoir lu les lettres ; mais il a oublié d’ajouter que c’est pour l’amour du Seigneur Jésus son divin maître, qu’il imite en ne rendant point outrage pour outrage, comme il l’assuroit dans sa premiere lettre.

Avez-vous compris le jargon du petit homme*

[*Pag. 177.] sur les mysteres ou les secrets du sanctuaire, &c. ? Il n’y en a point, dit-il, quand il est question de l’Évangile & de l’édification de l’église, & cependant depuis la résolution, de la Classe, M. le Pasteur de Motiers, ami & défenseur de Rousseau, cesse tout-à-coup de le voir, il ne lui fait pas même savoir tout simplement par un oui, ou un non, quel étoit le sort de son offre à la Classe, dont il devoir tout au moins lui rendre le papier, puisqu’il s’étoit chargée de le présenter en sorte que sans la cuisiniere de M. le Pasteur, Rousseau auroit ignoré jusqu’au moment de la citation, ce que l’homme saint lui destinoit. Mais à propos de mystere & pour être bien persuadé qu’il n’y en a point dans le sanctuaire, demandez, je vous prie, à M. le Pasteur de Motiers en lui promettant le secret, une copie fidelle d’un manuscrit fameux qui garde soigneusement l’incognito depuis sa naissance, & qui contient la discipline ou les constitutions du sanctuaire : il est bon de vous dire que dans plus d’une occasion la Classe a tenté de faire usage de cette discipline ténébreuse contre des citoyens & que ces tentatives ont toujours été repoussées par le Gouvernement, qui plus d’une fois a sommé les ministres de montrer, de publier même ce