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l’ont avoué. Que M. le Professeur, assure aujourd’hui n’avoir jamais ni pensé, ni dit de pareilles absurdités, cela n’est pas étonnant, & dès qu’il les nie, nous devons l’en croire comme sur tout le reste. Oseroit-il en imposer à son correspondant anonyme, si grand ami de la vérité ?

Encore un mot & j’ai fini. Au ton décisif que prend M. le Professeur dans sa note page 181, ne seriez-vous pas tenté de croire que la déclaration de M. Rousseau du 10 mars fut publique aussi-tôt qu’à lui présentée ? Mais accordez cette assertion avec l’effet que produisit la lecture de cette même déclaration faite le 30 mars par M. le Chambrier officier aux gardes, en présence de plusieurs membres d’une société très-nombreuse & très-répandue, qui tous témoignerent par leur empressement à l’entendre, & leur surprise après l’avoir entendue, combien cette déclaration étoit nouvelle pour eux. Je ne vois qu’un moyen, de nous accorder M. le Professeur & moi, c’est de supposer que nous ne connoissons pas le même public.

Enfin l’auteur en appelle au témoignage de M. Rousseau sur la vérité des faits qu’il avance.*

[*Réfutation, pag. 179 à la note.] Il faut donc laisser parler M. Rousseau lui-même ; vous trouverez son témoignage dans une lettre qu’il m’a écrite en réponse aux questions que je lui avois faites en lui envoyant l’ouvrage de M. le Professeur. Si ce témoignage contredit celui qui le reclame, un des deux nous en impose ; ce n’est point à moi, Mylord,de vous proscrire auquel vous devez ajouter foi ; mais je dois