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anonyme que cela s’adresse, à la fin de la troisieme lettre page 176. Convenez que voilà un amateur de la vérité bien servi suivant son goût ! Daignez revoir là-dessus les précédentes notes, & lire les remarques ci-après.

Voulez-vous un exemple d’un raisonnement profond ? C’est à la fin de la page 187. Je quittai Neufchâtel le 14 pour revenir chez moi, où je m’occupai de mes affaires. Comment donc le téméraire Auteur du libelle ose-t-il avancer qu’il y a eu des menées employées dans l’église de Motiers ?

Remarquez seulement que lorsque M. le Professeur est à Motiers, il est chez lui, & que quand il travaille à l’excommunication de Rousseau, il s’occupe de ses affaires.

Qu’il apprenne à être vrai, ajoute-t-il immédiatement après.

Le précepte est bon, d’où qu’il vienne, même de le Professeur de Motiers.

Voulez-vous à présent un trait de prudence ? Voyez sa note page 206, où il nous apprend que c’est par prudence qu’il se tait sur les menées de Motiers & Boveresse. Pour cette fois nous l’en croirons sur sa parole.

Toutes ces expressions de bêtises du libelle, tous ces propos extravagans que l’anonyme met dans ma bouche sont trop méprisables pour que je prenne la peine de les réfuter.*

[*Réfutation, pag. 191.]

Je conviens avec M. le Professeur, que ces propos sont extravagans & méprisables, & c’est précisément pour cela que je les ai cités. C’étoit pourtant par de pareils motifs que la conscience des anciens avoit été ébranlée comme eux-mêmes