Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/245

Cette page n’a pas encore été corrigée

4. Qu’il affecte de jetter des doutes sur les pieces que j’ai produites,*

[* Pourquoi cette affectation de dire & de répéter,*

[*Réfutation, pag. 202.] que c’est de ma lettre qu’il extrait la requête des quatre anciens de son Eglise, ainsi que l’arrêt du Conseil du 2 avril ? Voudroit-il aussi jetter des doutes sur l’authenticité, ou la fidélité de ces deux pièces ? Pour moi, je l’avoue, je suis étonné qu’il ne se soit point inscrit en faux contr’elles. C’étoit le seul moyen de donner à sa réfutation un air de vraisemblance, du moins dans l’étranger.] & sur-tout qu’il a grand soin d’attribuer toujours à moi seul des choses que je n’avance pourtant que d’après ces mêmes pieces.*

[*N’en déplaise, dit-il, par exemple,*

[*Réfutation, pag. 177.] n’en déplaise à l’Auteur, le Clergé selon les Constitutions ecclésiastiques de ce pays, a inspection sur la foi comme sur les mœurs, &c.

Pourquoi ne pas dire tout uniment, n’en déplaise au Conseil d’Etat. C’est lui qui a prononcé sur cette inspection par son arrêt du 2 avril, & n’en déplaise à M. le Professeur, une pareille autorité vaut mieux que la sienne, exceptons pourtant, lorsqu’il’définit l’inquisition. Page 178.

Mais les constitutions ecclésiastiques ! L’Auteur devoit bien nous indiquer celles qui attribuent au Clergé le droit d’inspection sur la foi des fideles. Nous ne les connoissons point. Il est vrai que nous nous bornons à connoître & respecter celles qui émanent du Gouvernement, lequel seul a le droit de les établir, augmenter, diminuer suivant le besoin, ainsi que s’exprime l’arrêt du 25 juillet 1553. Et ce droit est si réel qu’actuellement il existe une commission chargée de travailler à la réforme de ces constitutions ecclésiastiques. Notez que cette commission n’est composée que de trois Conseillers d’Etat. ]