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sur la fin de cette semaine, chez les principaux Libraires des villes de la Suisse.”

Cette modeste & sage annonce, acheva de décider mon jugement, & je compris que la grande ressource de l’auteur étoit de prévenir le public en saveur de son ouvrage. Il a paru enfin cet ouvrage très-solide ; & j’ai vu que j’en avois bien jugé.

Ayez la bonté, Mylord, de voir par vous-même cette réfutation trop longue pour vous la transcrire ici, & trop curieuse pour en rien retrancher. Vous trouverez ci-après*

[*Par ménagement pour l’Auteur, je n’en produirai pas d’autres quant à présent.] quelques-unes des remarques qui m’ont été fournies, & par lesquelles vous pourrez juger du caractere de l’ouvrage, de ce que l’on pense ici sur celui de l’auteur.

Pour moi j’avois d’abord peine à me persuader que cet auteur fût en effet M. le Professeur de Motiers, mais on me fit observer :

1. Que malgré sa modération, & la modestie de son caractere, & tout en se prodiguant les louanges les plus douces, cet auteur m’accable d’injures, me taxe d’ignorance, d’infidélité, de mauvaise soi, de calomnies, &c. &c..*

[*Par exemple…. Mais plutôt voyez la réfutation d’un bout à l’autre.]

2. Qu’il a grand soin d’ometre dans ses récits des circonstances essentielles.*

[*Par exemple dans la relation qu’il nous donne pag. 190 à 191, l’Auteur a oublié une circonstance de poids, c’est que cette assemblée si grave par son objet, l’endoctrinement des anciens, se tenoit autour d’une table & d’un buffet abondamment garnis, & cette circonstance jette un grand jour sur la nature du compliment fait pas les anciens, qu’ils se félicitoient d’avoir un

Pasteur qui en usât si bien avec eux.]