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avoit fait lecture d’une réponse à ma précédente lettre tournée en façon de réfutation.

La vénérable Classe ne voulut avouer ni l’ouvrage ni l’auteur, le laissant d’ailleurs le maître comme simple particulier, de plaider sa propre cause. Il ne fut point découragé, & sollicita auprès de notre Magistrat la permission de le faire imprime ici. Elle ne lui fut point accordée. Après ces deux rebuts, on crut que cet Auteur ne s’exposeroit pas à un troisieme & qu’il se rendroit aux bons avis de quelques-uns de ses parens ou collégues, qui n’approuvoient du tout point cette production. On m’apprit pourtant dans le courant du mois d juillet que cet ouvrage deux fois rejetté, s’imprimoit dans une ville voisine aux frais des Editeurs du Journal Helvétique. Je compris dès-lors ce qu’il en falloit penser. Ensuite dans la gazette de Berne du 31 juillet parut cet avis.

“Il vient de paroître une réfutation très-solide & des plus curieuses, de la lettre de M***. relative à M. Rousseau, datée de Goa*

[*Non, elle est datée de Neufchâtel, & imprimée sous le titre de Goa ; au lieu que suivant M. le Professeur qui sans doute a ses raisons pour cela, cette lettre se trouve datée de Goa, & imprimée à Neufchâtel.] & conçue dans des termes d’indisconvenance tout-à-fait déplacés à l’égard de la vénérable Classe de Neufchâtel, ainsi que par rapport à M. de Montmollin Pasteur à Motiers. Dans cette réfutation dont on est redevable à la plume de ce Pasteur, se manifeste par des faits détaillés tout ce que la lettre contient de peu véridique. Tant la réfutation que la lettre qui en est l’objet, se trouveront