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il le faudra, lequel m’étant venu voir dans les premiers jours de juin, & ayant trouvé chez moi quelques amis, nous raconta ce que vous venez de lire, & ce qui m’a depuis lors été confirmé.

Je pourrois terminer ma lettre ici, mais dans ma précédente*

[*Pag. 132 & les suivantes] vous ayant rendu compte d’un écrit anonyme adressé à la compagnie des Pasteurs au sujet de M. Rousseau, je dois aussi vous dire que j’ai vu depuis peu plusieurs lettres,*

[* Lettres écrites dans le courant de Février, Mars & Avril derniers.] & sur-tout une déclaration de M. E. B. si violemment attaqué dans cet écrit, pieces par lesquelles il est évident que loin d’avoir contribué, comme on l’accuse, aux démarches de notre Clergé dans l’affaire de M. Rousseau, il les a trouvées pleines de contradictions ; M. B. désavouant au surplus avec force & d’un ton qui paroît celui de la vérité, toutes les imputations de l’écrit anonyme dont l’Auteur doit bien rougir, si un désaveu si positif ne l’engage pas à se nommer.

Je vous ai parlé encore de l’abandon où depuis plus de dix ans étoit restée la chapelle de Boveresse ; il est donc naturel de vous apprendre ce qui s’est depuis lors passé au sujet de cette chapelle.*

[*M. le Professeur de Motiers ayant prétendu me redresser dans une note, pag. 206 de sa réfutation, me force, pour ma justification, à reprendre cette matiere & à produire ici des pieces qui décideront le différend entre lui & moi. Je ne serai pourtant pas usage de toutes celles que j’ai en main, malgré l’acharnement dont il me taxe dans la même note. Une requête de la communauté de Boveresse du 28 Juin 1762, & une autre du 28 Juin dernier avec les arrêts du Conseil d’Etat me suffiront ici. On les trouvera donc parmi les pieces justificatives. Quant à la fin de cette note, j’avoue que j’en suis stupéfait ; & pour toute réponse, je veux bien me borne ; à renvoyer l’Auteur à un arrêt du Conseil du 23 Février 1750, signé de Natalis, piece intéressante, à l’honneur & à la tranquillité de M. le Receveur Guyenet,]

La communauté de Boveresse sans se rebuter de l’inutilité des démarches qu’elle avoir faites auprès de la compagnie des