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désordre que la Seigneurie juge à propos de donner les ordres qui vont être lus, qui attireront un châtiment grave à quiconque osera y contrevenir."

"Je viens d’apprendre que M. Rousseau n’est pas le seul ici qu’on attaque, & que Messieurs les anciens Favre, Bezencenet, Barrelet, & Jeanrenaud l’aîné sont exposés à de fréquens mauvais propos, à des menaces même. On ne doit cependant pas ignorer que leur sage conduite leur a mérité l’approbation distinguée du Gouvernement, & les éloges de tous les honnêtes gens.*

[*Voyez ce que dit à ce sujet M. le Professeur dans sa réfutation, page 207, où par représailles il accorde aussi son approbation aux deux anciens Jean Henri Clerc, & Daniel François Jeanrenaud, qui à ce prix se passeront sans doute de celle du Gouvernement & de l’estime des honnêtes gens.] On ne fait pas attention sans doute, qu’en blâmant ce qu’ils ont fait, on outrage le Gouvernement dont ils sont approuvés.*

[*Voyez l’Arrêt du 2 avril.] Cela m’engage à rendre publique la commission particuliere qui m’a été donnée de leur témoigner de nouveau la satisfaction du Conseil d’Etat, & à déclarer que si au mépris de ce que je viens de dire, on continue à s’oublier à leur égard, il sera pris des mesures qui les mettront à couvert de toute insulte.”

Ensuite après avoir fait lire les ordres du Gouvernement, M. Guyenet ajouta :

" Vous voyez, Messieurs, à quel point la Seigneurie prend intérêt à cette affaire, & je dois ajouter que Sa Majesté par un rescript arrivé derniérement, ordonne au Conseil d’Etat de pourvoir au repos & à la sureté de M. Rousseau. Je m’assure que dans cette Jurisdiction on est trop zélé sujet de notre