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but, j’avois obtenu tous les encouragemens imaginables suffrage de personnes en place, & sur- tout la communication des pieces dont j’avois besoin ; en particulier, celle des relations que M. Martinet Conseiller d’Etat, & Châtelain du Val-de-Travers avoit adressées au Gouvernement, & d’après quelles sont intervenus les arrêts du 1 & 2 avril.

Je puis dire en quelque façon n’avoir eu que la peine de vous transcrire ces pieces, & ceci répond à la question que vous m’avez faite, comment j’étois parvenu à être si bien informé de tout ce qui s’étoit passé dans les assemblées du consistoire admonitif de Motiers & Boveresse. Voilà, Mylord, les motifs qui m’avoient mis la plume à la main. Je croyois ma tâche remplie, & envisageant la tracasserie suscitée à M. Rousseau comme une méchante affaire qu’il convenoit de laisser s’assoupir, soit esprit de charité, Toit paresse, j’avois résolu de garder le silence sur ses suites depuis le mois d’avril.

Forcé maintenant de reprendre la plume, je suivrai dans cette seconde lettre la même méthode que j’ai suivie dans la premiere celle d’appuyer ma narration par des documens publics, des pieces authentiques, de n’avancer que des faits avérés, & quant à ceux qui ne porteront que sur des bruits publics, j’aurai soin comme dans ma précédente lettre, de ne les citer qu’avec ce correctif : on dit, on assure. Cette observation