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Je reviens à la lettre qu’écrivit M. Rousseau au consistoire le 29 mars 1765. Je la commenterai peu ; vous êtes pénétrant, vous comprendrez d’abord, qu’il faut la comparer avec celle que j’écrivis à Geneve en 1762. Il vous sera fort aisé de juger.

Copie de la lettre de M. Rousseau au Consistoire de Motiers.

À Motiers le 29 mars 1765.

MESSIEURS,

"Sur votre citation, j’avois hier résolu, malgré mon état de comparoître aujourd’hui par-devant vous ; mais sentant qu’il me seroit impossible, malgré toute ma bonne volonté, de soutenir une longue séance, & sur la matiere de soi qui ait l’unique objet de la citation, réfléchissant que je pouvois également m’expliquer par écrit, je n’ai point douté, Messieurs, que la douceur de la charité ne s’alliât en vous au zele de la foi, & que vous n’agréassiez dans cette lettre la même réponse, que j’aurois pu faire de bouche aux questions de M. de Montmollin, quelles qu’elles soient."*

[*Comment répondre dans un lettre à des questions que l’on ignore ?]

"Il me paroît donc, qu’à moins que la rigueur dont la vén. Classe juge à propos d’user contre moi, ne soit fondée sur une loi positive qu’on m’assure ne point exister dans cet