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tous propres à renouveller parmi nous le spectacle du sort de Servet, & de celui d’Orphée. Je me hâte de finir, & de vous protester bien sincérement que je vous suis tout acquis.

À Motiers-Travers ce 22 Juin 1765.

LETTRE VII.

Je continue, Monsieur, & je reprends la page 137 du libelle, où l’anonyme s’exprime ainsi : C’est alors que le prétendu Antechrist adressa la lettre suivante à Monsieur le Procureur Général, & dans le corps de laquelle M. Rousseau s’exprime ainsi être excommunié de la façon de M. de V * * *. m’amusera fort aussi. Ceci n’est pas moins avanturé que l’imputation d’un libelle odieux, que l’on a attribué à M. le Pasteur Vernes. Du reste je me tais sur le contenu de la lettre, & me borne à une remarque sur la note de l’anonyme p. 139*

[*J’ose répondre que cette note de l’anonyme est une énigme pour tous les membres de la vénérable Classe. C’est à M. de V *** à savoir ce qu’il’a fait & ce qu’il a écrit.] avec cette addition, que M. Rousseau est tellement habitué à dire qu’il veut quitter Motiers, qu’il a formé & abandonné plus d’une fois cette résolution, pour les mécontentemens les plus légers.

Quelle témérité de la part de l’anonyme, d’oser avancer pag. 140 que dans l’intervalle de doute jours j’avois si bien mis ce tems-là à profit, que j’écrivis à Geneve, que je me portois garant que l’excommunication seroit prononcée contre M. Rousseau.