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particuliérement à celles de notre pays, il étoit à propos d’entendre auparavant M. de Montmollin pasteur de Motiers, duquel M. Rousseau est actuellement paroissien : ce qui ayant été approuvé, M. le Pasteur de Motiers, après une longue information, a déclaré à la compagnie, que M. Rousseau, déjà avisé de l’objet de cette délibération, lui avoit remis pour édifier la compagnie, un écrit signé de sa main, portant ce qui suit."

"Par déférence pour M. de Montmollin mon Pasteur, & par respect pour la vénérable Classe, j’offre, si on l’agrée, de m’engager par un écrit signé de ma main, à ne publier de ma vie aucun nouvel ouvrage sur aucune matiere de religion, même de n’en traiter incidemment dans aucun nouvel ouvrage que je pourrois publier sur tout autre sujet, au surplus, je continuerai de montrer par mes sentimens, & par ma conduite, tout le prix que je mets au bonheur d’être uni à l’église. Je supplie Monsieur le Professeur de vouloir bien communiquer cette déclaration à la vénérable Classe. Fait à Motiers, le 10. Mars 1765."

J. J. ROUSSEAU.

"La compagnie ayant entendu la lecture de l’écrit ci-dessus rapporté mot à mot, a déclaré, après mûre délibération, qu’elle ne pouvoit point se contenter d’une pareille déclaration, nullement suffisante pour son édification, non plus que pour la réparation du scandale général que M. Rousseau avoit donné à toute la chrétienté, par la publication