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"Je joins ici la copie de la déclaration sur laquelle je fus admis à la communion en 1761, & que je confirme aujourd’hui.”

Signé, J. J. ROUSSEAU.

Quoique la déclaration dont il est fait mention, ait paru depuis long-tans, j’ai cru ne pas devoir la supprimer ici

La voici donc :

MONSIEUR,

“Le respect que je vous porte, & mon devoir comme votre paroissien, m’obligent, avant que d’approcher de sainte Table, de vous faire de mes sentimens en matiere de foi, une déclaration devenue nécessaire par l’étrange préjugé pris contre un de mes écrits."

"II est fâcheux que les Ministres de l’Evangile se fassent en cette occasion les vengeurs de l’Eglise Romaine, faute d’avoir voulu m’entendre, ou saute même de m’avoir lu."

"Comme vous n’êtes pas, Monsieur, dans ce cas -là j’attends de vous un jugement plus équitable : quoi qu’il en soit, l’ouvrage porte en soi tous ses éclaircissemens, & comme je ne pourrois l’expliquer que par lui-même, je l’abandonne tel qu’il est au blâme ou à l’approbation des sages, sans vouloir ni le défendre, ni le désavouer."

"Me bornant donc à ce qui regarde ma personne, je vous déclare, Monsieur avec respect, que depuis ma réunion à l’Église dans laquelle je suis né, j’ai toujours fait de la religion chrétienne réformée une profession d’autant moins