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en fais, Monsieur, mes remerciemens de tout mon cœur, & je vous prie d’agréer mes très-humbles salutations.

Si la vente publique pouvoit se faire sans qu’on vit mon nom sur les livres, & qu’on se doutât d’où ils viennent, à la bonne heure. Il m’importe fort peu que les acheteurs voyent ensuite qu’ils étoient à moi ; mais je ne veux pas risquer qu’ils le sachent d’avance, & je m’en rapporte là- dessus à votre candeur.

LETTRE AU MÊME.

À Wooton le 2 Mars 1767.

Tous mes livres, Monsieur, & tout mon avoir ne valent assurément pas les soins que vous voulez bien prendre, & les détails dans lesquels vous voulez bien entrer avec moi. J’apprends que M. Davenport a trouvé les caisses dans une confusion horrible, & sachant ce que c’est que la peine d’arranger des livres dépareillés, je voudrois pour tout au monde ne l’avoir pas exposé à cette peine, quoique je sache qu’il la prend de très-bon cœur. S’il se trouve dans tout cela quelque chose qui vous convienne, & dont vous vouliez vous accommoder de quelque maniere que ce soit, vous me serez plaisir, sans doute, pourvu que ce ne soit pas uniquement l’intention de me faire plaisir qui vous détermine. Si vous voulez en transformer le prix en une petite rente viagere, de