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de M. Rousseau. Assurez-vous qu’il faut retrancher les Sciences, parce qu’elles sont plus de mal aux mœurs que de bien à la société ; c’est-là du Rousseau tout pur. Moi, je dis qu’il nefaut pas brûler les Bibliothèques & détruire les Universités & les Académies, & ce sont-là les propres termes de M. Rousseau. On ne finiroit point si l’ors rapportoit tous les endroits qui marquent les précautions qu’il prend pour plaire à tout le monde.

Il dit que je ne l’entends pas ; on voit cependant que j’ai prisson Discours dans le même sens que l’Académie de Dijon, lesJournalistes & les Auteurs qui l’ont attaqué. I seroit sort plaisant qu’il n’eût envoyé à cette Académie qu’un recueil d’énigmes dont personne n’a la clef, & qu’il eût oublié dans son porte-feuille les véritables preuves de la proposition qu’il vouloit établir. Il ajoute que je n’ai point saisi l’état de la question : voilà un bon moyen pour donner le change aux Lecteurs. Montrer que ses raisonnemens sont des sophismes, c’est seule questiondont il s’agit dans la réfutation. J’ai dit dans l’Exorde que je me bornois àmontrer combien la plupart des raisonnemens de M. Rousseau sont défectueux. Si j’avois voulu prouver que le rétablissement des Sciences acontribué à épurer les mœurs ; j’aurois établi le proposition par desfaits, & développé la maniere dont elles influent sur leur pureté. J’aipensé que cette belle matiere ne pouvoit être traitée avec toute ladignité & l’éloquence dont elle est susceptible, que par les meilleuresplumes de l’Europe.

On diroit qu’Omar est le génie qui dirige celle de M. Rousseau.On ne peut voir, sans peine, le vrai qu’on trouvé dans