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RÉFUTATION Des Observations de M. J. J. Rousseau de Geneve, sur une Réponse qui a été faite à son Discours dans le Mercure de Septembre 1751.*

[*La Réponse en question est celle de Roi de Pologne que l’on trouvera ci-après.]

Nous sommes d’accord avec l’illustre Auteur de la Réfutation insérée au Mercure, en ce que nous avons trouvé comme lui.... 1. Que M. Rousseau, savant, éloquent, & homme de bien tout à la fois, fait un contraste singulier avec le Citoyen de Geneve, l’orateur de l’ignorance, l’ennemi des Sciences & des Arts qu’il regarde comme une source constante de la corruption des mœurs.

2. Comme le respectable anonyme, nous avons pensé que le Discours couronné par l’Académie de Dijon est un tissu de contradictions qui décelent, malgré son Auteur, la vérité qu’il s’efforce en vain de trahir.

3. Comme le Prince philosophe, aussi puissant à protéger les Lettres qu’à défendre leur cause*

[*Voici comme l’Auteur anonyme de la réponse au Discours du Citoyen de Geneve se trouvé désigné dans le Mercure de Septembre, p. 62. " Nous sommes fâchés qu’il ne nous soit pas permis de nommer l’Auteur de l’ouvrage suivant. Aussi capable d’éclairer que de gouverner les peuples, & aussi attentif à leur procurer l’abondance des biens nécessaires à la vie, que les lumieres & les connoissances qui forment à la vertu, il a voulu prendre en main la défense des Sciences, dont il connôit le prix. Les grands établissemens qu’il vient de faire en leur faveur étoient déjà comme une réponse sans réplique au Discours du Citoyen de Geneve, à qui il n’a pas tenu dégrader tous les Beaux-Arts. Puissent les Princes à venir, suivre un pareil exemple, &c."] nous avons dit que l’Orateur Genevois avoit prononcé un anathême trop général contre les Sciences & les Arts, & qu’il confondoit quelques