Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t12.djvu/624

Cette page n’a pas encore été corrigée

son départ & l’accompagna effectivement des Verdieres-de-Jouc jusqu’à St. Sulpi avec ledit Janin ; & après avoir dîné ensemble dans une auberge qui a un soleil pour enseigne, il lui fit remettre neuf liv. de France par ledit Janin. M. Rousseau pénétré de reconnoisance, donna audit Thevenin quelques lettres de recommandation, entr’autre une pour M. le Faugnes directeur des sels à Yverdun, & une pour M. Ardiman de la même ville, dans laquelle M. Rousseau signa son nom, & signa, le voyageur perpétuel, dans une autre pour quelqu’un à Paris, dont le Sr. Thevenin ne se rappelle pas le nom.

Voici maintenant, mon cher hôte, copie de ma réponse en date du 23.

“Je n’ai pas pu, Monsieur, loger il y a environ 10 ans où que ce fût, près de Neufchâtel, parce qu’il y en a dix, & neuf, & huit, & sept que j’en étois fort loin, sans en avoir approché durant tout ce tems plus près de cent lieues.”

“Je n’ai jamais logé au bourg des Verdieres, & n’en ai même jamais entendu parler. C’est peut-être le village des Verrieres qu’on a voulu dire. J’ai passé dans ce village une seule sois, il n’y a pas cinq ans, allant à Pontarlier ; j’y repairai en revenant ; je n’y logeai point ; j’étois avec un ami (qui n’étoit pas le Sr. Thevenin) ; personne autre ne revint avec nous, & depuis lors je ne suis pas retourné aux Verrieres.”

“Je n’ai jamais vu, que je sache, le Sr. Thevenin Chamoiseur ;