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maux, & dont je ne fais cas que par la cause qui les fit naître, & par l’usage auquel ils étoient destinés.

Je vous supplie, Monsieur, d’agréer les sentimens de ma gratitude & de mon profond respect.

LETTRE À MYLORD COMTE DE HARCOURT.

Wootton le 2 Avril 1767.

J’apprends, Mylord, par M. Davenport que vous avez eu la bonté de me défaire de toutes mes estampes, hors une. Serois -je assez heureux pour que cette estampe exceptée fût celle du Roi ; je le desire assez pour l’espérer ; en ce cas, vous auriez bien lu dans mon cœur ; & je vous prierois de vouloir conserver soigneusement cette estampe, jusqu’à ce que j’aye l’honneur de vous voir & de vous remercier de vive voix. Je la joindrois à celle de Mylord Maréchal, pour avoir le plaisir de contempler quelquefois les traits de mes bienfaiteurs, & de me dire en les voyant, qu’il est encore des hommes bienfaisans sur la terre.

Cette idée m’en rappelle une autre que ma mémoire absolument éteinte avoit laissée échapper. Ce portrait du Roi avec une vingtaine d’autres me viennent de M. Ramsay qui ne voulut jamais m’en dire le prix. Ainsi ce prix lui appartient & non pas à moi ; mais comme probablement il ne voudroit pas plus accepter aujourd’hui que ci-devant, & que je n’en veux pas