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LETTRE À M. MEURON, PROCUREUR—GÉNÉRAL.

25 Février 1765.

J’apprends, Monsieur, avec quelle bonté de cœur, & avec quelle vigueur de courage vous avez pris la défense d’un pauvre opprimé. Poursuivi par la Claire, & défendu par vous, je puis bien dire comme Pompée : Victrix causa Diis placuit, sed victa Catoni.

Toutefois je suis malheureux, mais non pas vaincu ; mes persécuteurs, au contraire, ont tout fait pour ma gloire, puisque c’est par eux que j’ai pour protecteur le plus grand des Rois, pour pere le plus vertueux des hommes, & pour Patron l’un des plus éclairés Magistrats.

LETTRE À M. DE P.

25 Février 1765.

Votre lettre, Monsieur, m’a pénétré jusqu’aux larmes. Que la bienveillance est une douce chose ! & que ne donnerois-je pas pour avoir celle de tous les honnêtes gens ! Puissent mes nouveaux patriotes m’accorder la leur à votre exemple !