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ministere & des autres ordres du Royaume sans pourtant paroître y tâcher.

Je suis, Monsieur, si pressé, si accablé, si surchargé de lettres, que je ne puis vous jetter ici quelques idées qu’avec la plus grande rapidité. Je voudrois pouvoir entreprendre ce mémoire, mais cela m’est absolument impossible, & j’en ai bien du regret ; car outre le plaisir de bien faire, j’y trouverois un des plus beaux sujets qui puissent honorer la plume d’un Auteur. Cet ouvrage peut être un chef-d’œuvre de politique & d’éloquence pourvu qu’on y mette le tems : mais je ne crois pas qu’il puisse être bien traité par un Théologien. Je vous salue, Monsieur, de tout mon cœur.

LETTRE À M. D.

Motiers le 24 Janvier 1765.

Je vous avoue que je ne vois qu’avec effroi l’engagement *

[* Pour une Edition générale de ses ouvrages.] que je vais prendre avec la compagnie en question, si l’affaire se consomme ; ainsi, quand elle manqueroit, j’en serois très-peu puni. Cependant, comme j’y trouverois des avantages solides, & une commodité très-grande pour l’exécution d’une entreprise que j’ai à cœur ; que d’ailleurs je ne veux pas répondre malhonnêtement aux avances de ces Messieurs je desire, si l’entreprise se rompt, que ce ne soit pas par ma faute.