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personnelle entr’eux & moi ; ou si j’y fais entrer la Religion Protestante pour quelque chose, c’est comme son défenseur contre ceux qui veulent la renverser. Voyez mes raisons, Monsieur, & soyez persuadé que plus on me mettra dans la nécessité d’expliquer mes sentimens, plus il en résultera d’honneur pour votre conduite envers moi, & pour la justice, que vous m’avez rendue.

Recevez, Monsieur, je vous prie, mes salutations & mon respect.

LETTRE À M *****.

Au sujet d’un Mémoire en saveur des Protestans, que l’on devoit adresser aux Évêques de France. 1765.

La lettre, Monsieur, & le mémoire de M*****. que vous m’avez envoyés confirment bien l’estime & le respect que j’avois pour leur auteur. Il y a dans ce mémoire des choses qui sont tout-à-fait bien ; cependant il me paroît que le plan & l’exécution demanderoient une refonte conforme aux excellentes observations contenues dans votre lettre. L’idée d’adresser un mémoire aux Evêques n’a pas tant pour but de les persuader eux-mêmes, que de persuader indirectement la Cour & le Clergé Catholique, qui seront plus portés à donner au Corps Episcopal le tort dont on ne les chargera pas eux-mêmes.