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que par moi, j’ai cru que vous ne seriez pas fâché que je vous en avertisse, & je me flatte, Monsieur, que vous voudrez bien recevoir cet avis comme une marque de l’estime & de la parfaite considération avec laquelle j’ai l’honneur d’être, &c.

RÉPONSE À LA LETTRE DE M. LE ROY.

Montmorenci le 4 Novembre 1758.

Je vous remercie, Monsieur, de la bonté que vous avez de m’avertir de ma bévue au sujet du théâtre de Sparte, & de l’honnêteté avec laquelle vous voulez bien me donner cet avis. Je suis si sensible à ce procédé que je vous demande la permission de faire usage de votre lettre dans une autre édition de la mienne. Il s’en faut peu que je ne me félicite d’une erreur qui m’attire de votre part cette marque d’estime & je me sens moins honteux de ma faute, que fier, de votre correction.

Voilà, Monsieur, ce que c’est que de se fier aux Auteurs célebres. Ce n’est gueres impunément que je les consulte, & de manière ou d’autre, ils manquent rarement de me punir de ma confiance. Le savant Cragius, si versé dans l’antiquité avoit dit la chose avant moi, & Plutarque lui-même affirme que les Lacédémoniens n’alloient point à la comédie, de peu