que son activité est suspendue, ou que sa liberté est gênée en quelque façon que ce soit. Dans tous ces cas la confédération générale doit exister par le seul fait ; les assemblées & signatures particulieres n’en sont que des branches, & tous les Maréchaux en doivent être subordonnés à celui qui aura été nommé le premier.
CHAPITRE X.
Administration.
Sans entrer dans des détails d’administration pour lesquels les connoissances & les vues me manquent également, je risquerai seulement sur les deux parties des finances & de la guerre quelques idées que je dois dire puisque je les crois bonnes, quoique presque assuré qu’elles ne seront pas goûtées : mais avant tout, je ferai sur l’administration de la justice une remarque qui s’éloigne un peu moins de l’esprit du Gouvernement Polonois
Les deux états d’homme d’épée & d’homme de robe étoient inconnus des anciens. Les citoyens n’étoient par métier ni soldats ni juges ni prêtres ; ils étoient tout par devoir. Voilà le vrai secret de faire que tout marche au but commun, d’empêcher que l’esprit d’état ne s’enracine dans les Corps aux dépens du patriotisme, & que l’hydre de la chicane ne dévore une nation. La fonction de juge, tant dans les tribunaux suprêmes que dans les justices terrestres, doit être un état passager