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Si l’intervalle est renversé, prenez le complément du direct, c’est le nom de votre intervalle : ainsi, parce que la sixte est le complément de la tierce, et que cet intervalle 1 3, est une tierce renversée je trouve que c’est une sixte : si de plus il est redoublé, ajoutez-y autant de fois 7 qu’il y a d’octaves. Avec ce peu de règles, dans quelque cas que vous soyez vous pouvez nommer sur le champ et sans le moindre embarras quelque intervalle qu’on vous présente.

Voyons donc sur ce que je viens d’expliquer à quel point nous sommes parvenus dans l’art de solfier par la méthode que je propose.

D’abord toutes les notes sont connues sans exception  ; il n’a pas fallu bien de la peine pour retenir les noms de sept caractères uniques qui sont les seuls dont on ait à charger sa mémoire pour l’expression des sons  ; qu’on apprenne à les entonner juste en montant et en descendant, diatoniquement et par intervalles, et nous voilà tout d’un coup débarrassés des difficultés de la position.

A le bien prendre, la connaissance des intervalles par rapport à la nomination n’est pas d’une nécessité absolue, pourvu qu’on connaisse bien le ton d’où fait une quarte : et sûrement cela serait toujours bien moins nécessaire par ma méthode que par la commune, où la connaissance nette et précise des notes ne peut suppléer à celle des intervalles  ; au lieu que dans la mienne, quand l’intervalle