car vous connaissez à l’œil aussi clairement qu’il est possible si un son est plus haut ou plus bas qu’un autre ; vous voyez parfaitement qu’il faut monter pour aller de l’1 au 5, et qu’il faut descendre pour aller du 4 au 2 : cela ne souffre pas la moindre réplique.
Mais je ne m’étendrai pas ici sur cet article, et je me contenterai de toucher à la fin de cet ouvrage les principales réflexions qui naissent de la comparaison des deux méthodes ; si l’on suit mon projet avec quelque attention, elles se présenteront d’elles-mêmes à chaque instant, et en laissant à mes lecteurs le plaisir de me prévenir, j’espère de me procurer la gloire d’avoir pensé comme eux.
Les sept premiers chiffres ainsi disposés marqueront, outre les degrés de leurs intervalles, celui que chaque son occupe à l’égard du son fondamental, de façon qu’il n’est aucun intervalle dont l’expression par chiffres ne vous présente un double rapport, le premier entre les deux sons qui le composent, et le second, entre chacun d’eux et le son fondamental.
Soit donc établi que le chiffre 1 s’appellera toujours ut, 2 s’appellera toujours re, 3 toujours mi, etc. conformément à l’ordre suivant.
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Ut, re, mi, fa,sol, la, si
Mais quand il est question de sortir de cette étendue pour passer dans d’autres octaves, alors cela forme une nouvelle difficulté. Car il faut nécessairement