Page:Rousseau - Angéliques.pdf/43

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ces tout petits chapeaux
comme des paniers retournés…
Ces nœuds légers et ces rubans flottants.
Et toutes ces ombrelles
ouvertes ou fermées,
avec leurs manches longs et grêlés.

Dans le grand portrait du salon
Évelyne parée
d’une robe à douze volants
déplie un éventail.
Elle regarde gaîment devant elle
et semble dire à quelqu’un qu’on n’aperçoit pas :
— Je viens, je viens ! Attendez-moi !

Le soir, dans son lit, Catherine
rêve à celle qui n’est plus là.

Évelyne… c’est un joli nom.
Pourquoi le lui a-t-on choisi ?
Qui était sa marraine ?…
Maman garde dans un tiroir
ses derniers gants et les petits chaussons
qu’elle tricotait pour moi, dit-on,
pendant sa maladie
et qui ne sont pas achevés…