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Voici les portraits d’Évelyne,
la grande sœur morte à vingt ans
au temps où Catherine
était encore un tout petit enfant.

On a suspendu le plus important
sur la cheminée du salon.
Les autres sont dans l’atelier.
— Il y en a plus de cent !
pense Catherine.
Et, quand personne ne peut la voir,
elle va les contempler, émerveillée,
sur la pointe des pieds.

— Où donc étaient cachés tous ces jolis tableaux ?
interroge la petite fille.
— Est-ce Papa qui les a peints ?
Et pourquoi donc ne nous les a-t-il pas montrés ?
La vieille bonne Sidonie
soupire et ne lui répond rien.

Et Catherine, qui l’avait oubliée,
se met à penser tous les jours
à sa grande sœur Évelyne.
 
Chaque tableau raconte une petite histoire
et, certains, un conte de fées.