Page:Rousseau - Œuvres et correspondance inédites éd. Streckeisen-Moultou.djvu/79

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

EXTRAIT D’UNE PRÉFACE

AUX

ŒUVRES INÉDITES DE J. J. ROUSSEAU

FAITE EN 1828, PAR M. G. MOULTOU.

D’après les Confessions de Rousseau et la correspondance avec M. de Buttafuoco, on sera surpris de voir paraître dans ce recueil l’ébauche d’une constitution pour les Corses. Rousseau, il est vrai, refusa d’abord d’y travailler ; mais, quand il eut reçu les mémoires qu’il avait demandés sur ce pays qu’il ne connaissait pas, il s’en occupa pendant son séjour dans l’île de Saint-Pierre. Pendant ses promenades, il portait toujours avec lui deux petits livres sur lesquels il écrivait les fragments qu’on va lire, et dont le développement devait un jour former un ouvrage qui aurait peut-être rendu heureux le peuple auquel il était destiné. Ce travail fut interrompu par l’envahissement de la Corse par les Français, qui donnèrent un maître à une nation qui n’en voulait point.

Ce morceau sur la Corse est un premier jet ; s’il avait pu porter atteinte à la réputation de son auteur, comme écri-