Page:Rousseau - Œuvres et correspondance inédites éd. Streckeisen-Moultou.djvu/462

Cette page n’a pas encore été corrigée

456 LETTRES INÉDITES.

peler ce qu’il contenait ; je me souviens seulement qu’à la somme je ne puis douter que le drap n’y fût compris, puisque d’ailleurs je ne l’avais point pris du marchand de M. ZoUicoffre, et que c’était le tailleur qui s’était chargé de le fournir. Je vous prie, monsieur, de vouloir bien engager M. ZoUicoffre à vérifier l’affaire le plus exactement qu’il se pourra, et sans que le tailleur s’aperçoive qu’on ait là- dessus le moindre doute. Pour peu qu’il y en ait en effet, ou pour prévenir toute dispute, je veux payer l’article en question ; ainsi vous voudrez bien, monsieur, si le cas y échet, le remboursera M. ZoUicoffre, et M. du Peyronaura la bonté de vous le rembourser aussi. Cette leçon m’ap- prendra, s’il se peut, à devenir moins étourdi. Donnez- moi, je vous supplie, des nouvelles de cette affaire, sitôt qu’elle sera éclaircie, car j’en suis inquiet.

Recevez, monsieur, mes vœux pour votre bon voyage. Rappelez-moi dans le souvenir de nos amis, et parlez quel- quefois avec M. du Peyron d’un homme qui vous sera toute sa vie attaché à l’un et à l’autre. J’attends, pour écrire à madame de Luze, qu’une situation plus fixe me laisse me livrer à des soins agréables. Je ne tarderai pas non plus d’écrire à M. Roguin. En attendant je vous prie de lui envoyer, par la première occasion, de mes nouvelles, avec mes plus tendres salutations pour lui et pour M. le colonel. Je vous réitère les miennes de tout mon cœur.

P. S. — Je suis inquiet de mademoiselle le Vasseur. Si par hasard vous la rencontriez en route, et qu’elle fût arrê- tée par quelque obstacle, je prends la liberté de vous la recommander.