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XXXIX

À JECQllER, COMMIS DE LA POSTE DE MOTIERS.

Motiers, 2 septembre 1765.

Je ne suis pas surpris, monsieur, qu’un homme de votre sorte ait l'impudence de me redemander une paille dont vous eûtes honte de recevoir le payement lorsqu’on vous l'offrit, vu les fréquentes aumônes de toute espèce dont je comblais votre famille : mais je suis surpris que vous ayez oublié l'habit et veste qui vous fut remis pour votre fils, et qui paye au moins cinquante fois ladite paille. Lorsqu’il vous plaira de me payer cet habit, nous déduirons le prix de la paille.

Quant à la gazette dont, par la même raison, vous receviez ci-devant le payement presque malgré vous, je cesse de la payer, parce que je cesse de la lire ; et je cesse de la lire parce que, non-seulement vous ne me l’envoyez point selon votre devoir, mais que même ni moi, ni personne de ma part, ne peut approcher de votre maison sans être insulté, ce qui me met hors d’état de plus rien recevoir désormais par la poste.

Recevez, monsieur, etc.

XL

À M. DE VILLENEUVE.

Strasbourg, 8 décembre 1765.

Je me faisais un vrai plaisir, monsieur, de profiter de votre obligeante invitation, moins pour voir la répétition