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tagne ce n est pas ma faute ; mais par une fatalité qui me poursuit en toute chose, je orois l’envoi destiné pour Paris peixlu sur la mer ^ et au lieu de prêcher aux Genevois, je suis allé prêcher aux poissons. Je n’avais pas mis M. d’Azincourt sur ma liste, non tant faute d’exemplaires, les miens était épuisés, que parce que ces rabâcheries ge- nevoises ne pouvaient être que très-ennuyeuses pour lui*. Bonjour, cher Coindet. Je vous embrasse.

XXVIII

À MONSIEUR MARTINET^.

Motiers, 1764 ou 1765.

Vous ne m’aimez point, monsieur, je le sais : mais moi je vous estime ; je sais que vous êtes un homme juste et raisonnable, cela me suffit pour laisser en toute confiance mademoiselle Le Vasseur sous votre protection. Elle en est digne ; elle est connue et bien voulue de ce qu’il y a de plus grand en France ; tout le monde approuvera ce que vous aurez fait pour elle, et mylord Mareschal, en particulier, vous en saura gré. Voilà bien des raisons, monsieur, qui me rassurent contre l’effet d’un peu de froideur entre nous. Je vous fais remettre un testament qui peut n’avoir pas toutes les formalités requises ; mais, s’il ne contient rien que de raisonnable et de juste, pourquoi le casserait-on ’^

  • Rousseau veut sans dmite parler ici des exemplaires de son ouvrage,

destinés pour Paris, et qu’une erreur Ût diriger sur l’Angleterre.

  • n est plaisant de voir comment Rousseau parle des Uttres de la Montagne. Se doutait-il alors du bruit que ces rabâcheries genevoises feraient

bientôt dans le monde entier ?

  • Le châtelain de Moliers. [Notes de VÉdUeur.)