394 LETTRES INÉDITES.
sur mes besoins pût soulager les vôtres, je m’estimerais trop heureux d’être pris au mot, et même je n’attendrais pas là-dessus votre approbation, si l’offre valait la peine d’être acœptée ; mais ce que je puis faire est si peu de chose, que ce serait manquer au respect de l’envoyer sans votre permission. Vous savez, ma très-chère tante, que j’aurais à payer bien des dettes avant de pouvoir m’ac- quitter envers vous. Ainsi, parlez-moi librement.
Recevez les remercîments et les respects de mademoi- selle Levasseur, et souvenez-vous, ma très-chère et très- honorée tante, que vous avez un neveu qui vous regarde comme sa mère, et qui, jusqu’à sou dernier soupir, aura pour vous les sentiments du plus tendre fils.
P. S. — J’ai bien des regrets de ne pouvoir vous envoyer pour le présent les Lettres écrites de la Montagne ; comme cet ouvrage est imprimé en Hollande, il faut du temps pour le faire venir, et je n’en ai pas maintenant un seul exem- plaire à ma disposition .
XVI
À M. MARCET DE MÉZIÈRES, À COPPET.
Motiers, 20 août 1762.
Je reçois dans cet instant, cher ami, votre lettre du 17, dans laquelle vous m’en annoncez une par le même ordi- naire de la personne avec qui vous aviez conféré. Cette let- tre ne m’est point parvenue, ce qui me confirme dans le soupçon que certains retards- m’avaient déjà donnés que les lettres à mon adresse sont ouvertes. Avisez-en, je vous