LETTRES INÉDITES. 38i
Nous voici bientôt à la fin de ce malheureux roman % qui m’a fait encore plus de chagrin que je n’en reçus ja- mais d’aucun de mes écrits, et qui vous a donné à vous des soins et des embarras sans nombre. Je sais que les soins et le zèle ne sont pas à prix : ils se sentent, mais les déboursés se restituent ; ainsi, songez, je vous prie, à m’apporter la note des vôtres.
Adieu, cher Coindet, je vous embrasse et vous aime de tout mon cœur.
À propos, vous signez toujours comme si vous aviez peur que je ne reconnaisse pas votre écriture, cela me paraît plaisant. Il faut donc signer aussi :
Votre ami.
VI
À MADAME LA DUCHESSE DE MONTMOREKCY.
Le 21 féviier 1761.
J’étais bien sûr, madame, que vous aimeriez la Julie malgré ses défauts ; le bon naturel les efface dans les cœurs faits pour le sentir. J’ai pensé que vous accepteriez, des mains de madame la maréchale de Luxembourg, ce léger hommage que je n’osais vous offrir moi-même. Mais en me faisant des remercîments, madame, vous prévenez les miens et vous en augmentez l’obligation. J’attends avec empressement le moment de vous faire ma cour à Mont- morency et de vous renouveler, madame la duchesse, les assurances de mon profond respect.
- La Nouvelle Héloue. [Note de V Éditeur.)