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A L’ABBÉ D’OLIVET.

n’ayez pu encore faire usage de cette lettre et de l’écrit qui y étoit joint, de ne point solliciter la lettre que je vous priois d’obtenir pour M. de Fénélon, parce que l’affaire pour laquelle je voulois employer le crédit de ce ministre est finie sans lui, à ma satisfaction, comme vous pourrez l’apprendre de M. l’abbé de Reyrac, que j’ai vu hier à Bruxelles, et qui en part aujourd’hui pour Paris, chargé de vous embrasser de ma part. Si vous croyez, du reste, pouvoir faire serrer les pouces à l’auteur du libelle dont je vous ai envoyé la copie[1], à la faveur de cette même copie, gardez-la, sinon renvoyez-la-moi ; mais, sur toutes choses, n’oubliez pas de me faire savoir si l’adresse de M. Mérault est encore sûre, et si je dois ou non continuer à m’en servir.

Pour moi, j’ai très-bien reçu votre lettre du 6, avec les vers qui y étoient joints. Ils ne sont pas frappée à un mauvais coin, tant s’en faut ; mais il faut les lire deux fois pour les entendre, et c’est là ce qui peut s’appeler enchevêtrure de style, défaut presque inévitable quand on se sert de petits vers pour la narration, n’étant pas possible d’empêcher qu’ils n’enjambent l’un sur l’autre, et de donner au sens

  1. L’Éloge historique de J. B. Rousseau, par Lenglet Du Fresnoy, sous le nom de Gordon de Percel.