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LETTRES

ger de l’impression, je vous l’envoie à l’adresse que vous voulez bien me donner de M. Perrinet. Je souhaiterois seulement qu’on imprimât bien, et dans la même forme que l’exemplaire sur lequel j’ai fait mes corrections. Je crois que vous serez content de la préface ; il en falloit une, et il falloit éviter de choquer les vivants, en louant les morts. Tâchez que cela puisse être fait pour ce carême ; je vous en demande une douzaine d’exemplaires. Adieu, mon cher et illustre abbé ; je vous embrasse de tout mon cœur.

J’oubliois de vous dire que M. Brossette m’a mandé, il y a quatre ou cinq mois, qu’il avoit plusieurs anecdotes touchant la personne de Molière : pour moi, qui ne suis point compilateur, je n’en ai que ce que j’ai retenu ab hoc et ab hâc, parmi beaucoup de choses qui me sont échappées. Tout ce que je pourrois écrire aboutiroit à des réflexions sur ses ouvrages, que je suis bien sûr que M. Brossette n’a pas faites, et ne feroit peut-être pas ; mais de ce qu’il sait, et de ce que je puis dire, on feroit peut-être une lecture de cent pages, au plus, assez intéressante. Je lui laisserois volontiers l’honneur du tout, si je pouvois avoir communication de ses Mémoires. Je serois trop content de voir le public désabusé des fables