oreilles rabattues. On en rencontre qui n’ont pas d’ongles, d’autres en ont trois, quatre ou cinq.
Et Kotak a des précisions qu’envierait M. le Directeur du Muséum. Il m’explique pourquoi les phoques ayant les pattes postérieures dirigées en arrière ne peuvent pas se tenir debout et sont obligés de rebondir sur le sol comme une balle.
Il sait que le phoque ordinaire a trente-cinq dents, dix-huit en haut, dix-sept en bas, que la plupart ont cinq griffes développées réunies par une membrane interdigitale.
Il en a vu de trois mètres de long et pesant huit cents livres, mais la plupart ont un mètre cinquante et pèsent moitié moins.
Je songe, malgré moi, à toutes les hécatombes dont les malheureux phoques font les frais !
Pauvres phoques ignorant la malice des hommes ! Quelle affreuse chose que votre mort ! Qui n’a pas entendu vos cris et vos appels déchirants ne connaît pas jusqu’où peut aller la douleur.
On vous abat, on vous assomme, on vous égorge, on vous dépèce, le sang coule, il ruisselle, et bientôt la neige disparaît pour laisser la place à une boue liquide dont l’odeur fade écœure.