curieux, elle rejette les couvertures, son cou se tend.
— Plus vite, plus vite ! ordonne le chief of police debout, les yeux guetteurs.
— Ah ! là-bas, je vois…
J’écarquille les yeux, en vain.
Deux coups brefs, un coup espacé :
— Changez de direction, coupez la route.
Deux ordres exécutés avec une ponctualité militaire.
Là-bas, là-bas… Le doigt tendu, le chef me montre un point que j’aperçois enfin. C’est une barque, qui semble grandir en sortant des flots.
Un ordre encore.
— Comment, nous abandonnons la chasse ? regrette mistress Hurchisson.
— Non, nous coupons la route à ces damnés animaux avant qu’ils soient dans les eaux britanniques.
Les coups de sifflet se succèdent qui parlent dans la nuit. Un cri plus long… puis le sifflet pousse un hurlement continu. C’est le cri de victoire.
La route est coupée… Les trois canots forment un arc de cercle. La proie ne peut échapper… On ralentit l’allure. Les canots dansent sur les lames, la barque, une jonque chinoise à voile rectangulaire est là, à un demi-mille de nous. Quelques ronflements du moteur et nous serons sur elle.
La lune a crevé sa ceinture de nuages, gogue-