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LE GRAND SILENCE BLANC

son, un mauvais garçon, franc buveur et coureur de filles.

— Jésus et le mauvais larron, fit à voix haute James W. Bilt.

On rit. Ralph dédaigna l’insulte. Les deux compagnons s’assirent à une table écartée. L’orchestre mécanique attaquait une polka. On dansa sans plus prendre garde aux deux hommes.

Tandis que nous dansions, un marché était conclu. Hans Troemsen achetait « sur la chance », c’est-à-dire sans autre information que la parole du vendeur, un creek, à vingt jours de marche de Dawson, du côté de Ruppert City, sur la Datkeena.

On avait trouvé par là de la « paye » en quantité et les terrains s’enlevaient à coups de dollars.

Au moment de régler, Hans, qui était un garçon pratique et méfiant, ne donna qu’un tiers de la somme, promettant le surplus sur place.

Ralph fit bonne contenance, empocha les dollars et promit de conduire lui-même le nouveau propriétaire. On partirait le lendemain.

Hans Troemsen sortit, Push sur ses talons ; et Ralph, qui était le plus enragé gambler de la terre, entreprit une partie de faro avec quelque rushler

À cent onces d’or le point, Ralph, qui n’avait pas la chance, eut tôt fait d’être à sec.

Le lendemain, néanmoins, il attela son team