endurci contre le froid et tellement habitué à me contenter de peu qu’un rien suffit à mes besoins.
Dans le pire milieu, je reste étranger. Je n’ai aucun souci de vouloir imposer mon commandement ; Xénophon vous dira que telle était la coutume du grand Philosophe.
Comme lui, je suis frugal, je ne bois jamais sans avoir soif et j’évite les alcools qui nuisent à la fois à l’estomac, à la tête et à l’esprit…
… καὶ γὰρ τὰ λυμαινόμενα
γαστέρας καὶ κεφαλὰς καὶ ψυχὰς ταῦτ’ ἔφη εἶναι..
Je travaille parce qu’Hésiode a dit : L’action n’est pas une honte, l’inaction est un opprobre…
— Et vous avez appris le grec ?
Il me réplique avec orgueil :
— Tout seul, monsieur, tout seul.
— Mais enfin, pourquoi ?
— Pourquoi ? parce que je m’ennuyais, monsieur.
César Escouffiat s’est dressé. Il a ouvert son coffre, enlevé minutieusement le papier de soie et, à nouveau, il lustre le poil de l’ineffable chapeau.
Pendant qu’il accomplit cette grave fonction, je regarde autour de moi et, sur une planchette, je vois, péle-mêle, des livres entre des boîtes de rêtent. Isocrate : Conseils à Démonique ; Euripide : Electra ; Eschyle : Prométhée enchaîné ; Jean Chrysostome : Homélie en faveur d’Eutrope ;