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Faces a thousand dangers at her call,
And trusting in his God, surmounts them all.


(Cowper.)


When most revil’d, although he feels the smart,
It wakes to nobler deeds the wounded heart.


(Crabbe.)

C’est lui qui peut dire :


I have been hurri’d on by a strong impulse,
Like to a bark, that scuds before the storm.


(Scott.)

Et c’est lui encore qui dit sans cesse :


The breath of heav’n must swell the sail,
Or all the toil is lost.


(Cowper.)

Ayant l’amour divin pour boussole infaillible, c’est lui surtout qui ose dire avec une tranquille assurance :


Though the strained mast should quiver as a reed,
And the rent canvass flutt’ring strew the gale,
Still must I on !


(Byron.)

Il reconnaît qu’il n’est rien sans Dieu, qu’il n’est qu’un instrument de Dieu ; il est donc fort, il est ferme et inébranlable, parce qu’il est humble :


Upon humility his virtues grow,
And tow’r so high, because so fix’d below.


(Crabbe.)

Si on le blesse, avec malice ou par inadvertance, comme par l’incision faite à l’arbre oriental, il s’exhale de cette blessure un baume suave, un céleste parfum :


………Virtue bruis’d exhales a purer breath,
Sighs fragance forth, and triumphs over death.


(Phillips.)


The good are better made by ill,
And odours crush’d are sweeter still.


(Rogers.)


Brave spirits are a balsam to themselves :
There is a nobleness of mind, that heals
Wounds beyond salves. —


(Cartwright.)

N’attendant rien des hommes, agissant pour la gloire de Dieu seul, il ne s’étonne pas de l’ingratitude et de l’oubli de ceux à qui il a fait du bien, comme en passant :


Great minds, like heaven, are pleas’d with doing good,
Though the ungrateful subjects of their favours
Are barren in return. —


(Rowe.)

Voilà le caractère du Saint, voilà le sort de la vertu dans ce monde :


So virtue blooms, brought forth amid the storms
Of chill adversity ; in some lone walk
Of life she rears her head,
Obscure and unobserv’d,
While every bleaching breeze that on her blows
Chastens her spotless purity of breast,
And hardens her to bear
Serene the ills of life.


(K. White.)

Ah ! vous pouvez vous confier sans crainte à l’homme qui a longtemps souffert avec résignation : vous trouverez en lui sympathie et profondeur ; vous trouverez l’amour et la science !

« Ces hommes, nous dit Blanc Saint-Bonnet, dans son livre De la Douleur, dont le caractère est à la fois si ferme et l’esprit si doux, ces hommes sur lesquels repose le cœur et que chacun désire de consulter, ne se rencontrent que parmi ceux qui ont traversé les grandes difficultés de la vie, qui ont été plus ou moins à l’école de la douleur. Vous qui avez souffert, vous ne savez pas combien vous êtes devenus précieux ; vous ne savez pas quelle lumière sort de vos yeux et quel miel coule de vos lèvres ! »

« Ah ! les Saints, et au-dessous d’eux, les hommes de génie, les poètes, les artistes, peuvent être considérés comme les enfants gâtés de la douleur… La couronne de laurier est un signe de douleur !

« Celui qui a lu attentivement l’histoire des grands hommes, peut dire qu’ils n’ont connu qu’une chose, la douleur !

« Qui n’a senti son être accru après la douleur… La prière n’a un si grand empire sur Dieu que parce qu’elle est faite dans la douleur. »

« Il est grand l’amour de ceux qui aiment dans la douleur !… Pourquoi les plus glorieux Saints, au lieu de devoir leur origine à l’innocence, furent-ils d’abord de grands pécheurs ? Pourquoi, pourquoi enfin cette parole qui décèle l’infini : ubi abundavit delictum, ibi gratia. superabundavit. »

« Comme le remarque Madame de Staël, la douleur est donc un bien, ainsi