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l’équipage insensé. Quand un édifice vermoulu s’affaisse et s’écroule, l’oiseau prend son vol  : Fuyons comme l’oiseau, pour n’être pas ensevelis sous un amas de débris et de poussière ! Faut-il se croiser les bras, et contempler l’incendie, qui avance et gronde ; le torrent, qui déborde et menace de tout ravager ; la marée, qui monte avec ses flots mugissants ? Faut-il rester, pour être la victime insensée d’une mort inutile et inglorieuse ? Non ! non ! Tout homme a le droit d’abandonner une société, qui tombe en dissolution ; un cadavre, qui exhale la peste ; une sentine d’infection contagieuse ! Il faut mettre entre soi et cette société, qui tombe en dissolution ; un cadavre, qui exhale la peste ; une sentine d’infection contagieuse ! Il faut mettre entre soi et cette société gangrenée un cordon sanitaire ; entre soi et ce cadavre, et cette sentine, la distance que commande l’hygiène : Oui, fuyons assez loin de cette pourriture sociale, pour que rien d’elle ne nous arrive et contamine ! Dieu fit les déserts pour nous servir d’asiles, quand tous les autres asiles ont été détruits ou fermés : Allons là où se trouve Dieu ! A quoi sert de donner à ceux que l’on quitte l’explication de sa résolution, quand cette résolution est une inspiration. On ne discute point les grandes résolutions… Il vaut mieux ne pas chercher à définir l’indéfinissable. Ce qui s’explique clairement n’est guère profond. L’inexplicable touche au mystère et à l’infini ! … O ombrages des grands arbres séculaires, sombres profondeurs des forêts primitives, berceaux de lianes, sanctuaire de l’âme,