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sang, les battements du cœur, les flots de la mer et les ondulations de l’air, les vibrations des sons, et les nuances des couleurs, et toutes les figures, et toutes les formes, dans leur variété infinie.

Dieu est le Grand Géomètre, il est le Grand Architecte, le Grand Mathématicien, le Grand Artiste ; il est surtout le Grand Poète : Après Dieu, le poète est le grand artiste mathématicien ; il compte, il pèse,-il mesure, il dispose tout avec harmonie et proportion, avec unité et diversité, avec ordre et beauté ; il équilibre et balance et harmonise tout.

Le grand malheur des sciences et des sociétés modernes, c’est de séparer, c’est d’isoler, c’est de regarder comme incompatibles les hommes et les choses, qui, loin de s’exclure, doivent s’embrasser ; le vrai poète et le vrai mathématicien sont les sublimes glorificateurs de Dieu ; et, loin de se repousser, ils doivent s’entendre et s’unir, dans un même élan d’enthousiasme et un même cri d’admiration ! On peut dire avec vérité, le poète-mathématicien, ou le mathématicien-poëte : Pythagore, Platon, Keppler étaient poètes-mathématiciens ; Newton, Leibnitz, Euler et Marie Aguési, mathématiciens-poètes Mais des rimeurs ne sont pas des poètes ni des chiffreurs, des mathématiciens ; et s’ils se battent dans un nuage de poussière, c’est parce qu’ils n’ont pu s’élever et planer au milieu des astres étincelants !

L’antiquité a personnifié la poésie dans Neuf