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En attendant les oracles ambigus et fastidieux des abbé Morellet, des Joseph Chénier et des autres faux Aristarques attirés,—classe médiocre si nombreuse dans la basse littérature et la presse vulgaire,—il est permis de donner l’appréciation spontanée et sympathique des deux premiers critiques de la NOUVELLE ATALA,—l’un anglais, l’autre créole,—et qui, ceux-là, ont eu le mérite et le courage de s’être prononcés, avant que les autres aient rendu leurs sentences négatives, avec cette emphase magistrale et cette pédantesque assurance qui caractérisent toujours une autorité usurpée.

« Le vrai critique, le grand critique se place assez haut pour saisir du même coup d’œil le tout et ses parties. Nul ne peut juger ce qu’il ne domine pas. L’engouement vulgaire entraîne la partialité. L’enthousiasme supérieur entraîne l’impartialité, qui est la gloire du juge. L’enthousiasme donne le courage, et le courage a deux accents. Il admire ce qui est beau, il flétrit ce qui ne l’est pas. La critique doit être fidèle comme la postérité, et parler dans le présent la parole de l’avenir. Elle doit commencer, près de