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APPENDICE. PENSÉES ET IMPRESSIONS DE MARIE-ATALA


Marie-Atala, comme on a pu le voir en lisant sa légende, était à la fois douce et sévère. Il y avait en elle de la colombe et de l’aigle. Elle était mathématicienne, comme Marie Agnési, la Milanaise ; poète, comme Ste-Thérèse ; savante et élevée, comme Ste-Hildegarde ; et aussi singulière et sauvage que Jeanne-Marguerite de Montmorency, la Solitaire des Pyrennées.

Les Pensées et Impressions, qu’on va lire, ont été écrites par elle pendant les premières années de son séjour dans la forêt. Lorsqu’elle les écrivit, elle ne savait pas qu’elle était la fille d’un Français et d’une Indienne ; et elle ne s’expliquait pas à elle-même sa nature sauvage.

Plus tard, son âme s’était tellement concentrée et absorbée en Dieu, que ses sens,—pour employer un verbe anglais qui manque à la langue française,—étaient introvertie ; ils convergeaient tous intérieurement, ainsi que les facultés de son