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libre, et qui ne cherche pas à rendre esclave son semblable ! La liberté est le plus noble et le plus sublime attribut d’un être intelligent ! On conçoit l’esclavage comme une malédiction, comme un châtiment, comme un fait ; mais on ne le conçoit pas comme un droit. Atala a aimé la liberté ; elle ne l’a pas aimée et voulue pour tous les autres qui n’en abusent pas, au détriment de leurs semblables et de la société dont ils font partie. L’erreur conduit au mal ; le mal en est l’application ; l’erreur et le mal sont des abus de la liberté ; et tout abus doit être extirpé avec le glaive de la force, lorsque tout autre moyen a échoué ; oui, la liberté du perturbateur et du malfaiteur doit être enchaînée par la force, qui garantit et préserve les droits des membres paisibles de la société ; nul n’a le droit de troubler l’ordre ; et l’ordre doit être maintenu par la force terrassante, si elle ne peut l’être maintenu par la force terrassante, si elle ne peut l’être par l’amour paternel… Triste nécessité que la prison et le bourreau ! … La privation de la liberté est une juste punition du crime ; mais on a voulu asservir, on a asservi les Indiens ; on les a dépossédés : Quels crimes avaient-ils commis ? Les grandes injustices doivent être expiées par de grands malheurs, par de grandes calamités : Les hommes et les peuples qui asservissent sont à leur tour asservis ! … Atala aima la liberté, et pour elle, et pour les autres… Il se peut qu’il y ait d’éloquents