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et elle y allant souvent se promener, elle se sépara d’eux, en cherchant des fleurs, et charmée par la voix d’un moqueur qui l’attirait en volant d’arbre en arbre ; et, lorsqu’elle s’en aperçut, elle était perdue et seule dans la forêt !

« Cette jeune fille, continua toujours Rosalie, avec une voix presque étouffée par l’émotion, cette vierge mystique…

(Et a mesure que Rosalie avançait dans son récit dramatique, Hopoyouksa pâlissait, ses yeux se replissaient de larmes, et ses lèvres frémissaient des émotions de son cœur ; la tête d’Issabé était penchée, et ses yeux voilés de tristesse ; Lossima avait couvert son visage avec ses deux mains ; Etoile et Palki regardaient, tour à tour, Atala, Rosalie, Lossima, Issabé et Hopoyouksa ; et ils semblaient partager leurs émotions, qui se traduisaient en larmes abondantes).

« Cette jeune fille, cette vierge mystique, cet ange des forêts, répéta Rosalie, cette épouse du Christ, cette sublime contemplative, qui fut nommée Atala pour Monsieur et Madame Oman, elle n’est pas leur enfant ; non  ! Marie-Atala est la fille de Pakanli et d’un Français noble, venu de la Bretagne. »

Hopoyouksa alors s’écria : « C’est donc ma fille ! »

Et Issabé et Lossima : « C’est notre sœur ! »

Et Atala : « Inexplicable à moi-même et aux