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Dieu de la vraie philosophie, et le Dieu de la vraie religion.

Dans les grandes villes, dans les grands centres intellectuels, aux foyers de ce grand siècle de lumières, trouvera-t-elle une place, fût-ce la dernière, pour s’y asseoir dans la compagnie de ses frères et de ses sœurs au pâle visage ?

Je l’espère pour elle ; mais je l’espère, comme on espère l’inattendu et l’exceptionnel.

Quel que soit cependant le sort réservé à la Nouvelle Atala, dans les grands cercles du raffinement littéraire, devant l’Aréopage Suprême qui siège à Paris ou ailleurs, elle est toujours sûre de retrouver sa place au soleil du désert natal ; la fleur inculte s’effeuillera dans la même solitude où elle s’est épanouie ; et nul n’y viendra profaner son repos, loin du tumulte des villes inhospitalières, et loin de l’éclat trompeur d’une civilisation désenchantée.

Heureuse l’exilée que la fortune adverse ramène dans la patrie et dans la cabane, où s’écoula son enfance insoucieuse ; et qui,