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E Pluribus Unum.

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ÔO peuple Américain, ô grande Nation,
Près de ton Capitole, emblème d’union,
S’élève un Monument, construit avec les pierres
Qu’arrachent de leurs flancs les États solidaires, —
Sublime monument d’éternelle unité
Au glorieux Sauveur de notre Liberté !…
 Ah ! n’oublions jamais Dieu, dont la providence
Tient l’œil toujours ouvert sur notre indépendance ;
Conservons parmi nous, comme un Palladium,
L’indissoluble esprit : E Pluribus Unum !
Pour que sur nos États luisent des jours prospères,
Ne perdons pas l’esprit et l’âme de nos pères ;
Ne perdons pas l’esprit, l’âme de Washington ;
Que l’on retrouve l’arbre en chaque rejeton ;
Que tous les cœurs, unis à travers l’Amérique,
Sentent passer en eux l’étincelle électrique ;
L’étincelle d’amour et d’héroïque esprit,
Qui fait de tous les cœurs un seul en Jésus-Christ !
 Ô toi, qui vers l’Éden d’une terre nouvelle
De Christophe Colomb guidas la caravelle,
Étoile de la mer, au doux rayonnement,
Fais que la République, en son accroissement,
À travers chaque crise et chaque grande épreuve,
Sous ta protection, avec ordre se meuve ;
Et qu’en tous ses périls, sur l’abîme agité,
Le vaisseau de l’État cingle avec majesté !
Malgré tous les efforts de l’aveugle anarchiste,
Avec la Liberté, que l’Union subsiste !
 Ô Vierge Immaculée, en ces jours de combats,
Où je vois déserter tant de lâches soldats ;
En ces jours de discorde et d’horrible tourmente,
Vierge et Mère de Dieu, Vierge et Reine clémente,
Ravive mon espoir et confirme ma foi ;
Sois l’Astre consolant qui rayonne sur moi ;
Jette un regard d’amour sur ma jeune Patrie ;
Sauve-la, sauve-moi, sauve-nous, ô Marie !
Du peuple Américain cimente l’unité,
En répandant chez lui la Catholicité !
Couvre de ton égide, ô Patronne puissante,
La jeune République et l’Église naissante !
 Ô Vierge Immaculée, en qui tous sont bénis,
Jette un regard d’amour sur les États-Unis ;
Verse un flot de clartés sur ma jeune Patrie ;
Sauve-la, sauve-moi, sauve-nous, ô Marie !