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« — Pour le temps seulement, reprend Toinette, que mettra à brûler le petit bout de chandelle que vous voyez allumé sur la table à dîner.

« — Ce n’est pas long, je vous l’accorde bien volontiers. »

« La femme s’approche aussitôt de la table et, soufflant de toute la force de ses poumons, elle éteint la chandelle. Elle se retourne ensuite vers l’étranger en lui disant :

« — Vous n’aurez pas mon mari de sitôt, car jamais je ne rallumerai ce petit bout de chandelle. »

« Inutile d’ajouter que le diable se retira tout furieux d’avoir été ainsi joué et vaincu par une femme. »


Le vieillard termina son histoire en y ajoutant cette conclusion :

La femme est toujours plus rusée que le diable.