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XLVIII

L’amour est le lien des âmes, et lorsqu’il est pur, ce lien est indestructible.

XLIX

L’amour ne saurait devenir égoïste sans se donner la mort à lui-même, et il ne trouve la plénitude de la vie qu’en se donnant tout entier aux autres.

L

L’amour est une puissance immense. L’amour est le premier de tous les biens. Il n’est rien de plus doux que l’amour, rien de plus élevé, rien de plus étendu, rien de plus agréable, rien de plus réel, rien de meilleur dans le Ciel et sur la Terre. L’amour est né de Dieu, et ce n’est que dans la divine perfection, au-dessus de toute création, qu’il peut se reposer pleinement. L’amour vole, court et est toujours joyeux. Il donne tout à tous et il possède tout partout, parce qu’il possède le bien suprême d’où découlent tous les biens particuliers. L’amour ne connaît pas de mesure, mais il s’enflamme au-delà de toute mesure. L’amour ne sent pas les fardeaux, n’évite pas les travaux. Il entreprend plus qu’il ne peut, il ne s’inquiète pas de l’impossible, parce qu’il sait qu’il peut tout et que tout lui est permis. L’amour veille tout en dormant. Fatigué, il ne se lasse pas ; emprisonné, il est libre ; menacé, il ne s’effraie pas. Toujours il s’élance comme une flamme vive ou une torche ardente, et il marche sans nulle crainte.

LI

Quand je parlerais les langues des hommes et des